Une plainte pour agression sexuelle déposée contre un ambassadeur français

Les faits se seraient déroulés le 23 septembre au domicile d'un ancien conseiller ministériel. Le parquet de Paris a saisi la police judiciaire.

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La plaignante, qui dit avoir demandé à son partenaire de mettre un préservatif, affirme s'être rendu compte qu'il n'en portait pas alors qu'il avait fait semblant d'en enfiler un.
La plaignante, qui dit avoir demandé à son partenaire de mettre un préservatif, affirme s'être rendu compte qu'il n'en portait pas alors qu'il avait fait semblant d'en enfiler un. © LOIC VENANCE / AFP

Temps de lecture : 1 min

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Une semaine après le retour à Paris de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire Gilles Huberson, accusé de violences sexistes et sexuelles, le corps diplomatique français est à nouveau sous les feux judiciaires. Cette fois, les faits allégués ne se sont pas déroulés à l'étranger mais à Paris. Une jeune femme de 30 ans accuse un ambassadeur de France, de quatorze ans son aîné, actuellement basé au Moyen-Orient et ancien conseiller d'un ministre de la Défense, d'avoir outrepassé son consentement lors d'une relation sexuelle qui a eu lieu au domicile du diplomate.

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Le 23 septembre, les protagonistes, entrés en contact sur un site de rencontres plusieurs mois auparavant, conviennent d'un rendez-vous pour 21 h 30. La plaignante, qui exerce le métier de notaire, accepte de se rendre chez le diplomate, où elle passe une partie de la nuit.

Viol par surprise

La plaignante, qui dit avoir demandé à son partenaire de mettre un préservatif, affirme s'être rendu compte qu'il n'en portait pas alors qu'il avait fait semblant d'en enfiler un. Cette pratique, ôter sans consentement son préservatif pendant un acte sexuel, est appelée le « stealthing » (stealth signifie « furtif » en anglais). Choquée, la jeune femme est ensuite allée faire un test de dépistage du VIH. Trois jours après les fais, elle déposait plainte.

Informé par les policiers qui ont reçu la plaignante, le magistrat de la permanence criminelle du Parquet de Paris a décidé de saisir le 2e district de police judiciaire.

En janvier 2019, un arrêt de la Cour de cassation a précisé la notion de viol par surprise, le déclinant à Internet et aux sites de rencontres. D'un tribunal à l'autre, les décisions peuvent cependant différer.

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Commentaires (21)

  • Pacifiquement

    On dit « viol » aussi quand quelqu’un enlève sournoisement son préservatif lors d’un rapport consenti ? La langue française n’est pourtant pas pauvre en expressions. Ce mot a perdu toute sa valeur et c’est dommage.

  • dsmf

    Plutôt qualifié ça de mise en danger de la vie d'autrui, mais pas de viol puisqu'elle était d'accord initialement.

  • BAUVAN

    Que le propre d'un bon ambassadeur est de parvenir à ses fins par le tact et la finesse... : le " rentre dedans" ne fait pas partie de la panoplie...