Heurts à Paris : 151 gardes à vue, dont 49 mineurs, après la défaite du PSG

Plusieurs milliers de supporters s’étaient rassemblés à proximité du stade et dans certains quartiers de Paris à l’occasion de la finale de la Ligue des champions. Des groupes de casseurs sont entrés en action après le match.

    Alors que les supporteurs du PSG avaient déjà quitté, pour la plupart d'entre eux, le quartier des Champs-Elysées, des groupes de casseurs sont entrés en action un peu avant minuit ce dimanche soir. Des voitures ont été incendiées et des vitrines de magasins cassées. Les échauffourées ont duré plusieurs heures : des groupes de jeunes très mobiles s'en sont pris aux forces de l'ordre sur lesquelles ils ont jeté bouteilles de verre ou tiré des mortiers de feu d'artifice.

    Selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui dénonce « la sauvagerie de certains délinquants », 16 agents des forces de l'ordre ont été blessés, « 12 magasins attaqués, une quinzaine de véhicules dégradés ».

    Focalisés sur la rue François 1er (Paris, 8e art.), les casseurs se sont notamment attaqués à la bijouterie de luxe Burma, à la boutique Sandro (prêt à porter haut de gamme) et au magasin de vêtements pour femmes Courrèges. Les vitrines de ces trois établissements ont été vandalisées avant que des scènes de pillage ne soient observées.

    Une heure après les faits, des cintres et un mannequin jonchaient le trottoir au niveau de la boutique Sandro. Les montants des préjudices subis n'étaient pas encore connus dimanche soir mais le butin issu de la bijouterie Burma pourrait se chiffrer en dizaines voire centaines de milliers d'euros.

    Plus de 150 garde à vue

    Dans le même temps, de nombreux restaurants et établissements bancaires, situés rue François 1er et aux alentours déploraient la dégradation de leurs vitrines.

    Dans la nuit, vers 3 heures, la préfecture de police faisait état de 83 personnes interpellées, un chiffre encore « provisoire ». Ce lundi matin, le bilan total est finalement de 158 interpellations. Ces dernières ont débouché sur 151 personnes placées en garde à vue, dont 49 mineurs, réalisées dans la capitale en lien avec la finale de la Ligue des champions PSG-Bayern Munich. L'une d'entre elles concerne un individu qui a agressé un automobiliste sur le quai Branly (Paris, 7e art).

    Les fauteurs de troubles provenaient pour l'essentiel des Champs-Elysées dont ils avaient été repoussés par les forces de l'ordre peu de temps après le coup de sifflet final du match. La circulation a été rapidement rétablie sur la plus belle avenue du monde mais des groupes se rabattaient alors sur les rues adjacentes. Dont la rue François 1er, théâtre des principales exactions de la soirée.

    404 verbalisations pour non-port du masque

    Pour tenter de disperser les derniers noyaux de supporteurs parisiens, ou supposés tels, les forces de l'ordre ont fait usage de bombes lacrymogènes et de sirènes stridentes. A partir d'une heure du matin, soit deux heures après la fin de la rencontre, les rassemblements étaient devenus interdits dans tout le quartier des Champs-Elysées, conformément au dispositif présenté samedi matin par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le préfet de police de Paris Didier Lallement.

    VIDÉO. Défaite du PSG : des vitrines brisées et des magasins pillés sur les Champs-Elysées

    Plus tôt dans la soirée, y compris dans le courant du match, plusieurs bars et restaurants ont été évacués par les forces de l'ordre. La densité de la clientèle, incompatible avec le respect des règles de distanciation, et le port du masque trop aléatoire ont entraîné la fermeture des établissements en question, dans le quartier des Champs comme à proximité du Parc des Princes, dans le quartier de la Porte de Saint-Cloud. Au total, selon la préfecture, 404 verbalisations pour non-respect du port du masque ont été répertoriées.